jeudi 27 janvier 2011

Raïs Lhaj Mohamed Demsiri


RAÏS LHAJ MOHAMED DEMSIRI

Chanteur et poète de langue Amazighe Tachelhit, Raïs Lhaj Mohamed Demsiri est né en 1936 à Tamsoult dans la région Aït Lbnsir, d'où provient son surnom Demsiri. Son vrai nom de famille est Ajahud. Il est l'un des chanteurs traditions les plus connues dans le Souss et ailleurs, notamment chez les communautés Chleuhs immigrés au Maroc ou à l'étranger.

Il a passé une grande partie de sa vie à Casablanca où sa famille vivait. Éduqué dans la tradition des trouvères, il a su perfectionner l'Amarg «chanson traditionnelle» telle héritée d'un autre chanteur célèbre Raïs Lhaj Belaïd (mort en 1945). Les critiques adoptèrent vite sa musique en «Amarg Ajdid» (nouvelle chanson). L'un de ces meilleurs enseignants et conseillers fût Raïs Oumarak.

La célébrité Demsiri a commencé à partir de 1963. En 1965 et grâce au Circe Amar, il a fait sa première tournée en dehors du Maroc, successivement en Allemagne, Suisse, France, Belgique et Pays-Bas ou des communautés marocaines vivent. Il a aussi vécu quelque temps en Algérie. Après 1978, il installe son orchestre définitif composé de neuf chanteurs dont Raïs Hassan Aglaou, son fils adopté. Ce dernier est aujourd'hui le représentant et le gardien fidèle de la musique Demsiri.

La musique Demsiri est souvent attentive aux mouvements sociaux et politiques de son temps. Il fût emprisonné en 1983 lors de la Révolte populaire des villes marocaines. Sa chanson «Aggwern» (la farine) a été distribué clandestinement. Longtemps, il a été aussi boycotté par les médias officiels du pays. De même, Demsiri est très sensible à la question identitaire et à ses origines culturelles. La langue berbère dans ses chansons est riche et exceptionnel à la fois.

Il a enregistré entre 80 en 100 album distribués essentiellement parmi les locuteurs originaire du Souss, au Maroc et ailleurs. Demsiri a enregistré près de 100 cassettes.

Raïs Lhoucine Janti

 
RAÏS LHOUCINE JANTI

De son vrai nom Lhoucine Ben Abdellah plus connu sous le nom de Raïss Lhoucine Janti naquit aux alentours de 1900 au douar Imzelen, région de Biougra. Il quitta Biougra avec son frère M'Barek pour Casablanca. Après quelques mois, son frère la quitté pour immigrer en France. Il trouve alors un travaille chez une française qui lui a donné le surnom de Janti à cause de sa gentillesse, sa politesse et son bon comportement avec les gens.

Il a fut emprisonné plusieurs fois. La dernière fut en 1953 à Agadir pour une durée de 6 mois dans le lieu appelé "Tanout Ouroumi". Après sa sortie de prison, il est consigné dans son village qu'il ne quittera qu'après l'indépendance. Il décéda le 20 décembre 1975.

Les français l'ont traqué partout car il savaient son importance et sa popularité parmi les gens de la rue pour son amarg contre l'occupation français.

vendredi 7 janvier 2011

Raïs Bubakr Anchad


RAÏS BUBAKR ANCHAD

Bubakr Anchad, de son vrai nom Bubakr Ben Ahmed N' Talb, fait parti des piliers de la chanson amazighe des rways qui, en compagnie de Lhaj Belaid, a marqué de son empreinte indélébile la musique amazigh chleuh d'aujourd'hui. Ses poèmes et ses mélodies son encore aujourd'hui reprises par les groupes et chanteurs modernes. Il fut l'un des premiers et rares rways à avoir introduit le violon dans son orchestre.

Selon les recherches faites par le professeur Bassir de la faculté d'Agadir, Bubakr Anchad serait naît dans la dernière décennie du 19ème siècle à Inchaden. Selon une source il serait né dans une localité appelée « lqsebt n ait làasri ». Son père était un fqih à Inchaden chez lequel il fût élève dans son école coranique. A sa mort, notre futur raiss est encore un enfant âgé d'un peu moins de 12 ans. Il quitta l'école coranique pour travailler comme berger. C'est ainsi qu'il se mit à jouer de la flûte et le lutar.

Il accompagnât quelques troubadours (ihiyyadn) qui étaient à Achtouken vers Essaouira puis vers Marrakech. Une fois à Marrakech ils se produisaient dans la fameuse place Jamàa Llfna. Sa mère qui commence à se faire du souci, se mit à le rechercher. Elle apprit d'un homme qui l'aurait vu à Marrakech, son lieu de séjour et décida d'aller le chercher pour ensuite l'amener à Massa. Il y séjourna longtemps là-bas chez une famille à « Ida ou ihya ». C'est là qu'il apprit l'ahwach.

Son chemin croisa celui de Lhaj Belaid avec lequel il resta une courte période pour ensuite fonder sa propre troupe qui comprenait entres autres raiss Moulay Moh Gouglou et Raiss Lhoussein Oubacha. Il enregistra à Casablanca chez Beidaphone en 1931 à la même époque que Lhaj Belaid.