jeudi 22 septembre 2011

Raïs Ahmed Outaleb Lamzoudi


RAÏS AHMED OUTALEB LAMZOUDI

Raïs Ahmed Outaleb Lamzoudi, un chanteur chevronné et un des disciples les plus doués de l'école de Feu Raïs Lhaj Mohamed Demsiri. Raïs Ahmed Outaleb Lamzoudi passionné du chant, est une rivière vivante et intarissable des bonnes paroles, pleines de bon sens. Il est né en 1955 à Mzouda dans la province de Chichaoua, berceau de grands poètes et de ténors, qui ont excellé dans la chanson et marqué son histoire. En 1978, il s'est lancé lui aussi dans l'aventure. Il a tracé son chemin pour réaliser son rêve. Il s'est alors ingénié à sélectionner les bonnes paroles et les belles mélodies.

Ahmed Outaleb Lamzoudi est une source inépuisable, de textes intemporels traitant de tous les sujets, Ses œuvres ne peuvent être assimilées que par les vrais connaisseurs de ses chansons. Raïs éloquent, il est le leader des chanteurs dans la région de Mzouda. C'est un artiste habité par le souci de défendre l'identité et la culture amazighe, ce qui a donné davantage de valeur à ses œuvres. Ahmed Outaleb Lamzoudi restera une étoile brillante dans l'univers de la chanson.

Il a grandi au milieu de poètes et chanteurs. Dans une famille d'artistes. Son père dirigeait la troupe d'Ahouach Derst, dans la tribu de Mzouda. Cette région est connue pour ses poètes et chanteurs. Il accueillait des artistes comme Raïs Lahcen Boumia Lamzoudi, Raïs Moulay Ahmed Ihihi, Orchestre Raïs Lahcen Belmouden, Feu Raïs M'Barek Ayissar et d'autres. Ce bouquet de Rways a influencé Raïs Ahmed Outaleb Lamzoudi, qui a découvert la scène, a commencé à jouer le tambourin, puis à s'essayer à la composition poétique, avant d'atteindre le statut de chanteur.

En 1978, il a enregistré son premier album, dans lequel il chantait : "Ahhino mra satnzzat a yayyour, Ollah orn trwah ighkin ornkhallis". Il a poursuivi son activité avec Raïssa Rkiya Demsiriya, en découvrant que le Louthar sera son compagnon dans le chemin de la gloire.

Ahmed Outaleb Lamzoudi est un chanteur de grande valeur, dans le milieu artistique des Rwayss. Il a conquis sa place grâce à ses textes percutants qui explorent des domaines nouveaux. Il aborde ainsi, dans ses chansons, des problèmes actuels, comme les droits de langue amazighe. On peut dire que son œuvre nous rappelle la grande école de Feu Lhaj Mohamed Demsiri. Après la mort de ce grand maître, est apparu Raïs Ahemd Outaleb Lamzoudi sur scène. Il a poursuivi son chemin et son œuvre artistique a grandi, avec un cachet particulier, celui du franc-parler.

Poète et musicien, il a collaboré avec, entre autres icônes  de la chanson amazighe moderne, Raïssa Kelly, Raïssa Aïcha Tachinouit, Raïssa Khadija Tachinouit, Raïssa Fatima Tihihit Titrit, Raïs Omar Atigui et bien d'autres artistes de renom.

jeudi 30 juin 2011

Raïs Hassan Arsmouk


RAÏS HASSAN ARSMOUK

Raïs Hassan Arsmouk est passionné par la chanson, qui lui rend bien son amour. C'est la chanson qui lui fait oublier les peines. On ne peut parler de la tribu d'Irsmouken, sans citer le grand artiste Raïs Hassan Arsmouk. Hassan Bouzman, de son vrai nom, est né au Douar Afrag.

Poète et musicien, il a collaboré avec de nombreux artistes de renom dont Raïs M'hand Ajoujguel , Raïs M'Barek Ayissar et Raïs Saïd Achtouk.

Les thèmes de ses chants sont l'amour et le quotidien. Cet enfant du pays nous réjouit de sa poésie en nous proposant des chants populaires porteurs de valeurs telles que échange, le partage et ouverture. À son actif, il est auteur de plus de 100 cassettes et 20 vidéos clips. Depuis 1994, il se produit à extérieur de nos frontières, essentiellement en Europe, dans les pays accueillant nos ressortissants marocains.
 
Notre artiste a beaucoup contribué à la modernité de la chanson amazighe : il a su apporter du nouveau dans le rythme et les paroles. À ce sujet, nous organiserons une conférence culturelle sur les évolutions et innovations de la musique et de la chanson amazighe souss apportées par notre artiste local et autres venants du pays ou des MRE. 
 
Aujourd'hui, Hassan Arsmouk est devenue une école, qui a formé plusieurs chanteurs, comme Raïs El Houcine Amarrakchi, Raïssa Aïcha Tachinouit, Raïs Saïd Outajajt, Raïssa Mina Tabaamrant, Raïssa Mina Tiwirit et d'autres.
 

samedi 18 juin 2011

Raïssa Fatima Tihihit


RAÏSSA FATIMA TIHIHIT

Haja Fatima Tihihit Mzin (la petite), de son vrai nom Fatima Banou, est née à la Caïda de Tamanar, une région située entre Essaouira et Agadir.

Elle a commencé sa carrière artistique en 1983, avec le défunt Raïs Lhaj Mohamed Demsiri. Elle a ensuite formé sa propre troupe et a travaillé dès lors avec de grands artistes amazighes comme le défunt Raïs Lhaj Omar Wahrouch ou encore Raïs Mohamed Bounsir.

Raïssa Tihihit est également actrice. Elle a participé à plusieurs feuilletons diffusés sur la première et la deuxième chaîne marocaine. Fatima Tihihit est considérée comme une artiste spontanée et modeste. Sa carrière se caractérise par un travail assidu et le défi de représenter la chanson amazighe dans ses meilleurs aspects.

Fatima Tihihit a donné de nombreux concerts lors de tournées au Maroc et à l'étranger (France, Indonésie, USA, Emirats Arabes Unies, Arabie Saoudite...).

vendredi 10 juin 2011

Raïssa Fatima Tabaamrant


RAÏSSA FATIMA TABAAMRANT

Fatima Tabaamrant porte, comme presque tous les rways berbères, le nom de sa tribu d'origine : Aït Baamran. Implantée au sud de Tiznit, celle-ci est connue pour sa réputation guerrière, qui s'est notamment illustrée dans sa lutte contre la colonisation française. Fatima Tabaamrant est née à Ifran, dans l'Anti-Atlas, dans les années soixante, et a passé son enfance en milieu rural. Elle n'a jamais été à l'école, travaillant aux champs et au foyer et se préparant ainsi, comme tant d'autres fillettes, à un avenir d'épouse et de mère.
 
Sa propre mère étant morte alors qu'elle était encore très jeune, Tabaamrant vécut en orphelin, et c'est sans doute ce qui exacerba sa sensibilité poétique. Un de ses premiers poèmes, qu'elle a jalousement conservé, avait pour thème cette situation de l'orphelin vulnérable. Dans sa biographie, on reconnaît le schéma presque stéréotypé de toutes les chanteuses dans le domaine berbère, à savoir un amour immodéré pour les chants et la danse dès le plus jeune âge, un mariage précoce ou forcé qui tourne mal, puis la fréquentation des chanteurs itinérants. Voilà qui peut aboutir ou non à une consécration d'artiste, ce qui fut le cas de Raïssa Ftuma Talguercht, de Raïssa Rkiya Demsiriya ou encore de Raïssa Fatima Tihihit Moujahid avant qu'elle n'abandonne le chant et ne retrouve la vie de femme au foyer !
 
Quant à Fatima Tabaamrant, une fois quitté son village natal, elle renoua avec son amour pour la parole chantée et avec la liberté en accompagnant comme choriste des rways tels que Raïs Jamaâ El Hamidi, Raïs Saïd Achtouk et Raïs Lhaj Mohamed Demsiri, ces deux derniers grands ténors de la chanson berbère étant décédés en 1989.
 
Tabaamrant s'est révélée comme artiste poétesse au début des années 1990 lors de joutes poétiques (tinddhamin) qui l'opposaient au Raïs Moulay Mohamed Belfkih. Il s'agit d'un débat où sont confrontées les opinions de l'homme et de la femme sur un mode satirique, et qui reprend les termes du conflit opposant les deux sexes dans la société. Avec ces joutes, son statut de rayssa se précisa et elle quitta le rôle de choriste pour tenter sa chance comme chanteuse professionnelle. Avec sa voix moins aiguë que celle des autres chanteuses berbères mais une parole plus profonde, elle s'est rapidement imposée, relevant le défit de se faire accepter comme rayssa-poétesse, d'autant qu'elle est la première femme à avoir fondé et à présider sa propre troupe, ainsi qu'à chanter ses propres poèmes. Elle recrute elle-même ses instrumentistes, au lieu de dépendre d'un raïs comme le veut la coutume.
 
En effet, en dépit de l'absence de sources anciennes, il n'apparaît pas invraisemblable de postuler que les rways du temps jadis étaient essentiellement des hommes. La vie itinérante que menaient ces artistes s'accommodait probablement mal de présence féminine, le rôle des femmes, pour le chant et la danse, étant tenu par de jeunes garçons à la voix haut perchée ou par des hommes efféminés. Lorsque les femmes intégrèrent le monde des rways, ce fut donc tout naturellement pour y prendre une place secondaire, celle de choriste ou de danseuse. D'où l'originalité de l'avènement de Tabaamrant, qui fait date !
 
Raïssa Fatima Tabaamrant aborde dans ses chants et des thèmes variés mais centrés sur des questions d'ordre culturel, social et moral. Elle évoque peu les sujets sentimentaux, ou ceux qui sont « creux », selon elle, et traite plutôt de thèmes plus réfléchis et constructifs tels que la condition féminine, la revendication des droits culturels berbères, la critique social et moral, etc.
 
Elle se veut engagée dans la continuation de la parole berbère porteuse de sens, awal llma'na, où la versification est un acte responsable et respectueux de la tradition. À l'instar des anciens rways, elle entend surtout représenter son époque et exprimer son opinion sur ce qui se passe, en mettant l'accent sur un idéal de société selon sa propre perception, qui reste malgré tout attachée à la tradition.
 
Elle a à son actif un ensemble de cassettes audio et vidéo appréciées aussi bien par les Berbères du Sud marocain que par ceux du Centre, du Nord, voire par les Berbères d'Algérie. Elle a tourné un film autobiographique intitulé « Tihiya » dans lequel elle interprète le rôle de la chanteuse. Elle a également participé à plusieurs rencontres culturelles organisées par des associations ainsi qu'à des tournées à travers toute l'Europe.

jeudi 2 juin 2011

Raïs Lhaj Aârab Atigui

 
RAÏS LHAJ AÂRAB ATIGUI

Raïs Lhaj Aârab Atigui est originaire de la région de Lakhssass (région de Tiznit). Très jeune, il accompagne les groupes d'Ahwach. Egalement, il se construit lui-même son premier Ribab.

Il débute avec Raïs Oultaouliboult, puis part travailler son art à Casablanca. Il y rencontre Raïs Lahcen boumia Lamzoudi qu'il accompagnera. À travers sa musique on ressent l'influence du maître Raïs Lhaj Mohamed Demsiri. Le style d'Aârab Atigui en est d'ailleurs très proche.

En 1974, un autre artiste, Raïs Mohamed Madih le met en contact avec Raïssa Rkiya Demsiriya. La rencontre musicale opère, il l'accompagne alors sur toutes les scènes du pays et ils se produisent en France en 1979.

En 1981, Aârab Atigui enregistre son premier album, un disque collectif, avec la chanson : "Fiss Ayguiguil Adour Tallat". Et en 1984, il rencontre le succès avec "Amz a Fatima Deblij".

Aujourd'hui, Aârab Atigui demeure parmi les plus grandes figures du répertoire des Rways.

mercredi 1 juin 2011

Raïs Lahcen Akhtab


RAÏS LAHCEN AKHTAB

Raïs Lahcen Akhtab, de son vrai nom Lahcen Ouaddia entamé son parcours artistique en 1970 après avoir accompagné son frère dans les Halkas de Jamaâ el Fna. Il sort son premier album en 1979. 

Son expérience professionnelle s'enrichit avec l'accompagnement de deux grands rways, en l'occurrence Raïs Saïd Achtouk et Raïs Lhaj Mohamed Demsiri avant d'accéder à la célébrité en 1983.

À son tour il assistera plusieurs rways et rayssates novices tels que Raïssa Zoubida Tatiguit, Raïs Abdellah Âachak et Raïssa Mina Demsiriya.

dimanche 29 mai 2011

Raïs Moulay Ahmed Ihihi


RAÏS MOULAY AHMED IHIHI

Ce joueur de lotar de l'ancienne génération a accompagné la majorité des rways dans leur ascension.

Sa maîtrise parfaite du luth berbère fait de Moulay Ahmed Ihihi l'un des grands dépositaires d'une tradition qui, n'étant pas transcrite, ne se conserve que dans la pratique des musiciens eux-mêmes.

Cet artiste au sommet de son art, resté cependant méconnu du grand public, a composé un nombre impressionnant de mélodies. Ses arrangements contemporains ont contribué à réactualiser pour partie le répertoire. Enfin, il aurait été l'un des premiers à articuler différents genres musicaux amazigh, devançant ainsi le phénomène musical de fusion désormais très en vogue au Maroc.

lundi 23 mai 2011

Raïs El Houssine El Baz


RAÏS EL HOUSSINE EL BAZ
 
Le célèbre chanteur amazigh du Souss, El Houssine El Baz a enregistré de nombreux albums et a également participé à de nombreux concerts et festivals à l'étranger. Raïs El Houssine El Baz est considéré comme une des grandes références du répertoire des Rways au Maroc. Il a accompagné à plusieurs reprises Raïs Mohamed Oultaoulikoult, puis a fondé sa propre école.

Né dans la région d'Imintanout en 1957, il a enregistré son premier album en 1980. Sa poésie est reconnue dans le milieu des Rways, et a notamment suscité l'admiration du grand Raïs Lhaj Mohamed Demsiri. 
 
Les textes de El Houssine El Baz viennent d'ailleurs d'être récemment édités. Raïs El Houssine El Baz que l'on appelle également "le poète de la beauté" est aussi reconnu comme un artiste de grande éthique.

vendredi 6 mai 2011

Raïs M'Barek Ayissar


RAÏS M'BAREK AYISSAR

M'Barek Ayissar est né en 1952 dans un douar perdu du Haut-Atlas occidental dans la région de Temanar, entre Essaouira et Agadir, connue aussi pour sa danse mythique. Dans les années soixante-dix, il s'est contenté de chanter les chansons des autres rwaïss comme Raïs Lhaj Mohamed Demsiri, Raïs Lhaj Ahmed Amentag et Raïs Lhaj Omar Wahrouch.

En 1979, il sort son premier album. Avec sa nouvelle touche, il réussit à toucher une large frange des mélomanes amazighophones, pourtant déjà conquise par la chanson occidentale. Après une vingtaine d'années fertiles, la maladie rattrape l'artiste et l'enferme dans sa geôle.

Le style M'Barek Ayissar est très rythmé et léger, parce que très influencé par Ahiyyad, une variante d'Ahwach, connu pour ses sonorités endiablées à base de percussion et un jeu flûte très sophistiqué. Ses chansons légères ne sont pas très longues, comme c'est le cas, traditionnellement, avec les autres rways.

C'est ce qui explique que les groupes modernes du Souss ont popularisé ses chansons en les reprenant. Ce qui n'a fait que le rendre davantage célèbre.

Notre chanteur est atteint d'un handicap depuis son jeune âge. En fait, il est aveugle. C'est pour cela qu'il met toujours des lunettes de soleil, et est toujours assis.

Chemin faisant, la santé n'est plus ce qu'elle était. On n'est pas éternellement jeune, pourrait-on dire. Notre grand rways est très malade. Même si les dernières nouvelles sont un peu rassurantes. Pour lui venir en aide, les amoureux de sa musique ont organisé à Agadir un grand spectacle en son honneur. Une initiative qu'il faut absolument saluer.

Espérons que Raïs M'Barek Ayissar va encore rester longtemps parmi nous pour nous gratifier de ses compostions musicales incomparables. Même si, semble-t-il, la relève est assurée en la personne de son propre fils qui s'est mis, lui aussi, à chanter. Pourvu qu'il fasse perdurer la tradition familiale !

samedi 16 avril 2011

Raïs M'hand Ajoujguel


RAÏS M'HAND AJOUJGUEL

Raïs M'hand Ajoujguel, De son vrai nom, M'hand Ebeid, est né en 1945 au douar Aït Jojgl dans la région de Haha.

Il a commencé sa carrière avec Raïs Lhaj Mohamed Outouloukt en 1967. L'artiste M'hand Ajoujguel a fait une comédie musicale qui a été son premier album en 1968 produit par "Casaphone" à Casablanca.

Dans les années 60, M'hand Ajoujguel a collaboré avec des rwayss comme Raïs Lhaj Mehdi Ben Mbarek, Raïs Lhaj Omar Wahrouch, Raïs Lhaj Mohamed Demsiri, Raïs Saïd Achtouk, et d'autres.

Le
chanteur-poète Raïs M'hand Ajoujguel a déjà produit quelques 350 chansons sur différents thèmes (6 disques phono, 30 cassettes audio, 01 VCD, 7 cassettes vidéo VHS et une quarantaine d'enregistrements à la radio nationale et régionale d'Agadir).

Raïs M'hand Ajoujguel est considéré dans les milieux de la chanson amazighe comme une vraie école de musique amazighe d'où sont sortis plusieurs chanteurs dont Raïssa Mina Talobant, Raïs Moulay Mohamed Belfkih, Raïs Hassan Arsmouk, Raïs Hassan Aglaou, Raïssa Mina Tabaamrant, Raïs Laarbi Ihihi et Raïssa Mina Tiwirit.

samedi 9 avril 2011

Raïssa Fatima Tihihit Moujahid


RAÏSSA FATIMA TIHIHIT MOUJAHID

Fatima Tihihit Moujahid, de son vrai nom est Fatima Moujahid, comme son nom l'indique, est de la région de Haha dans le Haut-Atlas occidental. Elle a commencé à chanter professionnellement au début des années 70.

On rencontra qu'elle a été mariée plusieurs fois par son père très jeune et malgré elle. Elle finit par divorcer pour rejoindre la troupe de Raïs Jamaâ El Hamidi puis de Raïs Lhaj Mohamed Demsiri avant de former sa propre troupe. Pour la quatrième fois elle s'est mariée pour renoncer cette fois à la vie d'artiste.

Elle a enregistré son premier disque avec la chanson "Ur gigh a Baba Tamuzunt", Fatima Tihihit Moujahid commence par reprocher à son père de la traiter comme une chose qu'on troque. Sa protestation vise en particulier la façon dont celui-ci conçoit leur rapport. Elle lui rappelle sa vraie nature d'être humain qui nécessite un autre genre de relation. L'ignorance de la véritable nature des êtres peut avoir des conséquences dramatiques. La femme constamment menacée (ittawhuwwal) et dont le seul sort est humiliation (tadallit), déchirement (attan) et effroi (lhuf), vit un enfer décrit minutieusement par la chanteuse.

La Raïssa Fatima Tihihit Moujahid, la plus populaire du Souss doit son succès à de formidables chansons anciennes comme "Arka Yalla lmaswak", "Lhob D Lhawa", "Ah Alitchin", "Ayamarg", "Walbaz Ouriga Asmoun"...

lundi 4 avril 2011

Raïs Lhaj Mehdi Ben Mbarek


RAÏS LHAJ MEHDI BEN MBAREK

Raïs Lhaj Mohamed Demsiri, Raïs Lhaj Omar Wahrouch, Raïs Saïd Achtouk, Raïs Houssein Janti, Raïs Jamaâ El Hamidi... Cette génération de chanteurs-poètes symbolise l'âge d'or de la chanson amazighe des Rwayss, dans le Souss. De cette génération, il reste Raïs Lhaj Mehdi Ben Mbarek, le grand poète que beaucoup de mélomanes croyaient décédé. Il est, sans aucun doute, le doyen des chanteurs Soussis.

Figure emblématique de la chanson des Rwayss, il était le seul chanteur de "couleur", qui a réussi à se faire un nom, avec des œuvres immortelles, comme sa chanson (Lhijj Ayga D'lfred), que les pèlerins aimaient écouter, avant leur départ à la Mecque.

Ce "vétéran" s'est retiré du domaine de la chanson en 1978, après avoir cassé son Ribab ! Même très jeune, la célébrité ne l'intéressait pas. Et aujourd'hui, ce n'est qu'après avoir longtemps insisté, qu'il a enfin accepté de se confier à nous, devant les caméras, avec beaucoup de pudeur mais aussi de joie.

samedi 12 mars 2011

Raïs Jamaâ El Hamidi


RAÏS JAMAÂ EL HAMIDI

De son vrai nom Boujemàa Amil, Raïs Jamaâ El Hamidi est né en 1935 à Anzi, petit village de l'Anti-Atlas, près de Tafraout. Après avoir appris à jouer du Ribab soussi, il commence à s'adonner à l'art des Rwaïs en 1968 à Tiznit où il vécut jusqu'en 1972, année au cours de laquelle il rencontre Rais Lhaj Mohamed Outouloukt, son premier maître de l'art des Rwaïs.

Il fait partie du groupe de Raissa M'barka et Rais Moulay Abdellah Gounzi. Sa rencontre avec Raïs Saïd Achtouk lui ouvre la voie des studios d'enregistrement. Il enregistra son premier album avec la chanson "A lluz a lluz awi sslam i tiyyni igan busekri d ikkan tafilalt" qui la propulsé vers la célébrité.

En 1974, il se dirige à Casablanca en compagnie de Raïssa Rkiya Demsiriya, Brahim Lamzoudi, Mohamed Agourram et Raïssa Tibjdit. Il décide de rentrer définitivement à Agadir en 1975 pour poursuivre une carrière artistique pendant laquelle il enregistre pas moins de 76 chansons en plus d'autres pour la Radio Nationale et Radio Agadir.

Beaucoup de jeunes artistes ont fait le choix de faire leur formation au sein de sa troupe des rayssates telles que Raïssa Fatima Tihihit Moujahid, Raïssa Fatima Tabaamrant et tant d'autres.

Raïs Mohamed Bounsir


RAÏS MOHAMED BOUNSIR
 
  

samedi 5 mars 2011

Raïssa Rkiya Demsiriya


RAÏSSA RKIYA DEMSIRIYA

Cette grande diva a marqué ces 40 dernières années de son style, de sa voix et de sa présence l'évolution de la chanson des « Rways ». Elle a inscrit à son répertoire plus de 400 chansons.

Il s'agit de Raïssa Rkiya Demsiriya. Elle est née au douar Nidighis de Zouiat Tamrout, à Caïdat Demssira dans la province de Chichaoua. Rkiya n'a que 14 ans, lorsqu'elle fugue du domicile parental. Ayant perdu sa mère très jeune, elle est maltraitée par sa belle-mère et précocement mariée de force par son père.

Elle a commencé sa carrière avec la troupe de Raïssa Khedouj Tawrikt où se présenta le défunt Raïs Mohamed Aârab. Elle a ensuite intégré la troupe de Raïs Abdellah Ben Driss Lamzoudi qui l'a emmené de Marrakech à Casablanca.

Elle a passé dans les grandes écoles de Raïs Lhaj Mohamed Demsiri et Raïs Saïd Achtouk. En 1968, le premier succès de Rkiya Demsiriya s'intitulait : « A Taxi ghilla radio », grâce à Rais Lhaj Mohamed Demsiri qu'elle a enregistré sa premier chanson.

Cette grande chanteuse a fait connaître ses œuvres dans plusieurs pays à l'étranger. Elle est allée à la rencontre des ressortissants marocains en France, en Belgique, au Canada et aux États-Unis. Elle aussi participé à divers festivals et reçu plusieurs distinctions. Elle a dédié toute sa vie à sa première passion.

Raïssa Rkiya Demsiriya constitue une référence, dans la lignée des grandes écoles de la chanson. Elle a poursuivi son chemin considérant le chant fait partie d'elle le miroir de son âme et son compagnon de toujours.

Raïs Ahmed Bizmaoun


RAÏS AHMED BIZMAOUN

Raïs Ahmed Bizmaoun connu par ses admirateurs petits et grands, reconnu dans la plaine et dans la montagne comme un passionné de la nature et des instruments de musique. Sa contribution dans les fêtes et les grands spectacles est considérable. Et ses paroles sont un remède des peines du cœur.

Il est né à Ait Amer dans la région de Haha en 1948. Comme beaucoup d'enfants il a étudié à l'école coranique puis à l'école primaire. A la suite du décès de son père, il se retrouve dans l'obligation de quitter l'école pour aller travailler principalement dans les chantiers de construction à Tafraout, expérience qui a inspiré sa célèbre chanson : « Ajdig nk allouz ifgigak ouameln ».

Du métier de maçon à celui de marin, il ne perdra jamais son attachement à la musique des Rways, un amour transmis par son grand père.

Sa carrière musicale a débutée en 1968 à Agadir avec la rencontre du célèbre Raïs Lhaj Mohamed Demsiri qu'il considèrera comme un maître.

Son premier album, qu'il réalise intégralement, s'intitulait « Oufighd Izoukad » et a su rencontrer un immense succès auprès du grand public. Depuis il a fait de nombreux albums, mais ses chansons continuent d'interroger les questions sociales, éducatives ou encore psychologiques.

Il a reçu le prix de Lhaj Belaïd à Tiznit en 2005. C'est l'un des grands Rways qui sont venus apporter un nouveau souffle musicale à la culture amazighe en quête de renouveau. Ce qu'a cultivé Raïs Ahmed Bizmaoun va en récolter ses fruits en 2007.

Quand il a reçu le Prix de la culture amazighe dans la catégorie de la chanson traditionnelle depuis le 18 Octobre 2008 dans le Théâtre National de Mohammed V de Rabat. Cette années-là qui coïncidait de son retour sur scène.

dimanche 27 février 2011

Raïs Lhaj Ahmed Amentag

  
RAÏS LHAJ AHMED AMENTAG

Raïs Lhaj Ahmed Amentag est né en 1927 à Bitljane dans la province de Taroudant. Dès son plus jeune âge, il a écouté la poésie et les chansons des Rways qui visitaient son village et sa région. Il a toujours désiré les accompagner dans leurs tournées.

Après avoir quitté l'école coranique, il a commencé à participer à quelques cérémonies d'Ahwach en s'improvisant commandant. Il a d'ailleurs été nommé Rways Ahmed très jeune.

Aujourd'hui, il est considéré comme l'un des doyens des répertoires des Rways, surtout lorsque l'on sait que feu Lhaj Mohamed Demsiri a été son élève. Lhaj Ahmed Amentag a enregistré son premier album à Casablanca en 1953 sous le Protectorat français. Il a durant cette période accompagné le militant et Raïs Lhoucine Janti avec qui il a enregistré en 1956, un album nationaliste.

Il s'est produit plusieurs fois en Europe notamment au cours des années 1965, 1975 et 1977 en France et aux Pays Bas. Il a enregistré 80 vinyles 45 et 78 tours et 50 cassettes.

Raïs Saïd Achtouk


RAÏS SAÏD ACHTOUK

Saïd Achtouk, de son vrai nom Bizran, naquit au début des années trente au village d'Izouran d'Idaou-Bouzia, dans l'une des plus grandes confédérations tribales du Souss, les Achtouken, d'où son surnom. Cette tradition de se rattacher à sa tribu d'origine est fort répandue chez les rways. Les exemples sont légion : Lhaj Mohamed Demsiri en référence à sa tribu d'Ilbensiren, Boubaker Anchad d'Inchaden, etc...

Le père de notre poète est le fqih du village. C'est naturellement lui qui lui a appris le Coran et les rudiments de la lecture et de l'écriture. Il va sans dire qu'il allait s'opposer catégoriquement à la vocation musicale précoce de son rejeton ; pour deux raisons : d'une part, l'interdit religieux frappant la musique, d'autre part, l'image négative qu'ont les musiciens dans l'imaginaire populaire. En fait, les Amazighs ont un rapport ambivalent de fascination / rejet à l'égard de la musique et de la poésie.

Ceci étant dit, notre artiste ne s'est pas consacré uniquement qu'à la musique et à la poésie. Il a eu des activités aussi diverses que variées. Par exemple, les populations d'Idaou-Bouzia lui ont confié un mandat électif pour les représenter au sein du conseil de la commune rurale de Belfaâ, à quelques encablures de la ville d'Agadir. Une tâche dont il s'est acquitté, selon plusieurs témoignages, avec sérieux et dévouement. Il s'est également intéressé au sport et particulièrement au football. Il a présidé, pendant de nombreuses années, aux destinées de l'équipe de Biougra et n'a de cesse de soutenir toutes les équipes emblématiques du Souss, le Hassania et le Raja d'Agadir notamment. Il a aussi monté une entreprise agricole, avec l'aide de l'un de ses amis, pour produire des tomates, mais sans grand succès. Tel a été Saïd Achtouk, un homme touche-à-tout et un personnage haut en couleur.

mardi 15 février 2011

Raïssa Sfiya Oult Telouet


RAÏSSA SFIYA OULT TELOUET

Sfiya Oult Telouet est née en 1946 à Telouat dans la tribu de Leglioua dans le Haut-Atlas près du Tizi N'tichka dans la province de Ouarzazate. Son vrai nom est Sfiya Mohamed Ouhaddou.

Elle a entamé sa vie artistique par Assays N'Ouhwach avant d'aller à la rencontre des grands maîtres du chant et de la poésie amazighs du Sud à Marrakech, les regrettés Raïs Lhaj Mohamed Demsiri, Raïs Lhaj Omar Ouahrouch, Raïs Mohamed Bounsir, Raïssa Fatima Talguercht et Raïssa Khaddouj Tassouirite.

Sfiya Oult Telouet est devenue célèbre grâce à l'un de ses grands tubes: «Oua Assiyh a Taounza». Elle compose ses chansons qu'elle interprète elle-même notamment : «Oufighd Aouddi Tabla Toujad Oukane», «Ourkdine Lahbab N'yan Magh Isamh» et «Taouada» à l'occasion de sa participation à la glorieuse Marche Verte pour la récupération du Sahara marocain en 1975.

Raïs Lhaj Omar Wahrouch


RAÏS LHAJ OMAR WAHROUCH

Lhaj Omar Wahrouch est né en 1933 à Tihouna Iymziln située à Mzouda dans la province de Marrakech. A l'âge de 16 ans, il concurrençait déjà avec les grands poètes. Il fut emprisonné par l'occupation française en 1952 à cause d'une de ses chansons Oasidat Dariba (l'impôt). A sa sortie de prison, il part pour Marrakech ou il intègre le groupe de Moulay Ali puis plus tard fonde son propre groupe.

Il commence à sillonner les villes et les campagnes puis fait plusieurs tournées en Europe, notamment en France en 1963, Belgique en 1964 ainsi que les Pays Bas et accomplit le pèlerinage en 1968. Il visitait une dernière fois la France en 1979 sur invitation de Radio France et composat pour l'occasion une chanson intitulée "Lferh nek a Baris". Il traitait dans ses chansons de divers thèmes tels que l'amour, la vie quotidienne, Agadir et son tremblement de terre, le mariage, etc. Il était également connu pour chanter des contes comme "Hammu Unamir".

Vers la fin de sa vie il souffrait de maladie mentale puis fût hospitalisé en 1990 et 1991 à l'hôpital psychiatrique de Berrchid.

Raïssa Ftuma Talguercht



RAÏSSA FTUMA TALGUERCHT

Ftuma des Aït Oudermouch Woudrar est originaire de Mesfioua des Aït Ourir près de Marrakech. A ce jour, elle est âgée de 65 ans. On l'appelle Talguercht, du nom de son père, Lguerch. Elle est connue aussi sous le nom de Tanddahmout chez les gens du Sous. Elle fut orpheline de père dès sa tendre enfance. Elle commença à chanter très jeune...

Mariée, elle vécut à Bab Doukkala à Marrakech. Très vite, elle fut veuve avec un garçon et une fille ; elle peina beaucoup pour eux ; elle fit tous les métiers. Elle rencontra Lhoucine de Tayiddit, originaire de Ouarzazate. C'est lui qui lui enseigna le banjo ; elle en acheta un chez lui ; elle allait écouter les chanteurs de Jamaa el-Fna. Ftuma Talguercht accompagnait Raïs Lhaj Mohamed Demsiri ainsi que la grande chanteuse Raïssa Kheddouj d'Essaouira ; elle fréquenta les réceptions des caïds et des grands comme Hadj Lhoucine Boulasri de Tagoundaft et de Bellemallem, pacha de Mogador . Quant au pacha Hadj Thami, son salon, était plein de son chant.

Elle a parcouru tout le Haouz, le Sous, Casablanca, Tanger et Oujda. En 1976, elle a visité Cordoba en Espagne ; en 1977, elle passa par Paris, Bonn en Allemagne en compagnie de la troupe de Mohamed Aarab. Lorsque nous lui avons demandé pourquoi elle n'enregistre plus suffisamment de chansons, elle répondit : «Ceux qui aiment mes chansons ne sont plus de ce monde.» Voici quelques titres de chansons enregistrées : L'eau claire, Les fleurs autour du jardin, etc.. N'oublions pas qu'elle a aussi chanté en arabe dialectal ; elle a notamment enregistré dans le parler de Houara la chanson «Comme le faucon sur la muraille». Elle a un vaste répertoire enregistré.

jeudi 27 janvier 2011

Raïs Lhaj Mohamed Demsiri


RAÏS LHAJ MOHAMED DEMSIRI

Chanteur et poète de langue Amazighe Tachelhit, Raïs Lhaj Mohamed Demsiri est né en 1936 à Tamsoult dans la région Aït Lbnsir, d'où provient son surnom Demsiri. Son vrai nom de famille est Ajahud. Il est l'un des chanteurs traditions les plus connues dans le Souss et ailleurs, notamment chez les communautés Chleuhs immigrés au Maroc ou à l'étranger.

Il a passé une grande partie de sa vie à Casablanca où sa famille vivait. Éduqué dans la tradition des trouvères, il a su perfectionner l'Amarg «chanson traditionnelle» telle héritée d'un autre chanteur célèbre Raïs Lhaj Belaïd (mort en 1945). Les critiques adoptèrent vite sa musique en «Amarg Ajdid» (nouvelle chanson). L'un de ces meilleurs enseignants et conseillers fût Raïs Oumarak.

La célébrité Demsiri a commencé à partir de 1963. En 1965 et grâce au Circe Amar, il a fait sa première tournée en dehors du Maroc, successivement en Allemagne, Suisse, France, Belgique et Pays-Bas ou des communautés marocaines vivent. Il a aussi vécu quelque temps en Algérie. Après 1978, il installe son orchestre définitif composé de neuf chanteurs dont Raïs Hassan Aglaou, son fils adopté. Ce dernier est aujourd'hui le représentant et le gardien fidèle de la musique Demsiri.

La musique Demsiri est souvent attentive aux mouvements sociaux et politiques de son temps. Il fût emprisonné en 1983 lors de la Révolte populaire des villes marocaines. Sa chanson «Aggwern» (la farine) a été distribué clandestinement. Longtemps, il a été aussi boycotté par les médias officiels du pays. De même, Demsiri est très sensible à la question identitaire et à ses origines culturelles. La langue berbère dans ses chansons est riche et exceptionnel à la fois.

Il a enregistré entre 80 en 100 album distribués essentiellement parmi les locuteurs originaire du Souss, au Maroc et ailleurs. Demsiri a enregistré près de 100 cassettes.

Raïs Lhoucine Janti

 
RAÏS LHOUCINE JANTI

De son vrai nom Lhoucine Ben Abdellah plus connu sous le nom de Raïss Lhoucine Janti naquit aux alentours de 1900 au douar Imzelen, région de Biougra. Il quitta Biougra avec son frère M'Barek pour Casablanca. Après quelques mois, son frère la quitté pour immigrer en France. Il trouve alors un travaille chez une française qui lui a donné le surnom de Janti à cause de sa gentillesse, sa politesse et son bon comportement avec les gens.

Il a fut emprisonné plusieurs fois. La dernière fut en 1953 à Agadir pour une durée de 6 mois dans le lieu appelé "Tanout Ouroumi". Après sa sortie de prison, il est consigné dans son village qu'il ne quittera qu'après l'indépendance. Il décéda le 20 décembre 1975.

Les français l'ont traqué partout car il savaient son importance et sa popularité parmi les gens de la rue pour son amarg contre l'occupation français.

vendredi 7 janvier 2011

Raïs Bubakr Anchad


RAÏS BUBAKR ANCHAD

Bubakr Anchad, de son vrai nom Bubakr Ben Ahmed N' Talb, fait parti des piliers de la chanson amazighe des rways qui, en compagnie de Lhaj Belaid, a marqué de son empreinte indélébile la musique amazigh chleuh d'aujourd'hui. Ses poèmes et ses mélodies son encore aujourd'hui reprises par les groupes et chanteurs modernes. Il fut l'un des premiers et rares rways à avoir introduit le violon dans son orchestre.

Selon les recherches faites par le professeur Bassir de la faculté d'Agadir, Bubakr Anchad serait naît dans la dernière décennie du 19ème siècle à Inchaden. Selon une source il serait né dans une localité appelée « lqsebt n ait làasri ». Son père était un fqih à Inchaden chez lequel il fût élève dans son école coranique. A sa mort, notre futur raiss est encore un enfant âgé d'un peu moins de 12 ans. Il quitta l'école coranique pour travailler comme berger. C'est ainsi qu'il se mit à jouer de la flûte et le lutar.

Il accompagnât quelques troubadours (ihiyyadn) qui étaient à Achtouken vers Essaouira puis vers Marrakech. Une fois à Marrakech ils se produisaient dans la fameuse place Jamàa Llfna. Sa mère qui commence à se faire du souci, se mit à le rechercher. Elle apprit d'un homme qui l'aurait vu à Marrakech, son lieu de séjour et décida d'aller le chercher pour ensuite l'amener à Massa. Il y séjourna longtemps là-bas chez une famille à « Ida ou ihya ». C'est là qu'il apprit l'ahwach.

Son chemin croisa celui de Lhaj Belaid avec lequel il resta une courte période pour ensuite fonder sa propre troupe qui comprenait entres autres raiss Moulay Moh Gouglou et Raiss Lhoussein Oubacha. Il enregistra à Casablanca chez Beidaphone en 1931 à la même époque que Lhaj Belaid.